Petit
point "joyeux marcheur" à l'usage de ceux qui auraient jeté un coup
d'oeil à une carte et auraient pensé un temps à faire le trajet à
pied, malgré l'heure de route annoncée (ne faites pas les
innocents, je vous ai vus ; moi aussi, j'y ai pensé) : renoncez.
La via Tiburtina, c'est comme la via Appia (comment ça, vous n'avez
jamais essayé de rejoindre les premières catacombes à pied en
suivant la via Appia ? vous avez eu raison : c'est la preuve que vous
tenez à la vie) : rien n'est fait pour les piétons. Donc : prenez
le bus.
Les
bus de Tivoli (du moins, les deux que j'ai pris, ce qui fait que ma
généralisation est sans doute suétoniennement abusive) sont un peu
comme les trains pour Tivoli : ils prennent leur temps, à moins que
ce ne soit le trafic de 11h30 qui ne les oblige à le faire. Le
chauffeur laissait donc de temps en temps la porte avant ou la porte arrière ouverte et,
lorsqu'une femme lui a dit "Hé ! Tu as oublié de fermer !",
il a répondu : "Beh, ça nous fait de l'air, non ?!" Il a
fort gentiment signalé l'arrêt où il fallait descendre pour aller
à la Villa, en nous montrant aussi, aux deux touristes allemands et moi, la rue à prendre (je
remercie au passage tous les gentils monsieurs et madames qui m'ont
indiqué, au choix, mon chemin, où étaient affichés les horaires
des bus, où acheter des billets, etc.).
Et
là, il me faut bien protester contre les prétendus trois cents
mètres annoncés sur internet : c'est plutôt cinq cents, voire plus.
Je proteste aussi contre les cartes situant la Villa Adriana via
della Via Adriana : bien essayé, les mecs, mais, en vrai, c'est plus
loin et si en bordure des habitations que j'ai fini par me demander,
à un moment, si je n'avais pas raté un panneau.
Je
suis arrivée sur place à midi, soit près de trois heures et demie
après avoir quitté l'appartement. Well
done,
Lina.
Ceci
dit, ça en valait mille fois le coup. La cougourde que je suis a
oublié son appareil photo à Paris, donc les images qui suivent sont
tirées d'internet :
(Le pedice ; photo prise par Taty2007 ; source : Wikipedia Commons)
Au retour, vu l'aller, je craignais le pire, surtout en ce qui concerne le bus. Il faut dire que, malgré tous leurs touristes, les Italiens ont assez peu le concept de "non natif de la zone" quand il s'agit des bus. Je n'ai jusque là pas trouvé une seule ville avec, comme à Paris, le trajet du bus visible aux arrêts (une succession de noms d'arrêts n'est pas un trajet visible, surtout à Rome, où vous pouvez avoir un nom qui vaut pour en réalité sept arrêts de bus) et/ou dans le bus : non natif, l'aventure est à portée de main. A Tivoli, c'est pareil, à la différence qu'on n'a les horaires que pour les terminus ; en les deux, démerde-toi. Avec un bus tous les trois quarts d'heure, y a pas intérêt à le rater à deux minutes près.
J'ai
eu de la chance : le bus est arrivé au bout de cinq minutes. En
revanche, j'ai été un peu fumasse de le voir ensuite suivre touuuut
le trajet que je venais de remonter et s'arrêter juste
devant
la Villa Hadriana, où, bien sûr, aucun arrêt n'était signalé.
Grmpf. En revanche, il a été beaucoup plus rapide, ce qui m'a
permis d'attraper un train presque direct (qui est parti avec cinq
minutes d'avance, mais j'avais prévu le coup, même si c'était à
tout hasard).
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