dimanche 15 mai 2011

Articologie 5 : "Yo, mon pote ! T'es cool !"

Cette semaine, n'écoutant que mon Courage et ma Détermination, je me suis colletée à mon pire cauchemar : les articles en allemand. Je crains que mes démêlés avec cette chère langue de Goethe ne commencent à devenir à la fois épiques et légendaires, mais il se trouve qu'en lisant un article sur Othon, j'ai déniché un Nid de références germaniques, a priori intéressant, à propos de Galba. 

Même si ciel m'est donc plus ou moins tombé sur la tête, il n'y a pas de pétard, quand il faut y aller, il faut y aller. J'y suis donc allée, plus comme une victime à l'abattoir que la fleur au fusil, accompagnée d'une Nouvelle Angoisse Existentielle : "Bon sang, pourvu qu'il y ait un dico allemand de libre et, si possible, pas en caractères gothiques" (car, oui, à l'ENS, on a encore des dictionnaires allemands en caractères gothiques, sur lesquels on pourrait inscrire, à la manière de messages publicitaires : "Migraine absolument ga-ran-tie au bout de vingt minutes !!!").

Je me suis donc installée dans un coin tranquille avec mes deux Volumes, j'ai pris une profonde inspiration et je me suis lancée... Vingt-cinq pages à lire, étant donné que ma moyenne est de trois pages à l'heure, je vous laisse calculer le temps que j'ai passé avec mon nouvel ami, un dénommé Büchner. 

Eh bien figurez-vous que ledit Büchner aussi avait un ami. Et même que c'était celui en l'honneur duquel les articles du bouquin que je lisais avaient été rassemblés. Et, Büchner, quand il a un ami, il le dit et il n'y va pas avec le dos de la cuillère : « Aaaaah... Bidule ! Je me souviens, quand nous étions jeunes, nous dissertions sur la question d'anachronisme, sur laquelle Humbolt a dit (suivait un gros paragraphe sur Humbolt, sa vie, son oeuvre) ! Tu étais un grand fou, à l'époque, et moi, je brûlais d'avoir ta sagesse ! » Ad libitum sur cinq pages, ce que j'ai moyennement apprécié, étant donné que j'y ai perdu presque deux heures à déchiffrer laborieusement un texte sans aucun rapport avec ce qui m'intéressait (sujet qui, au final, tenait dans les cinq dernières pages, digression sur Salluste aidant). 

Conclusion : j'ai encore un article contenu dans un Festschrift des années 60 à dépouiller en BN ; je me demande si une Préparation Psychologique Supplémentaire ne serait pas de rigueur...


dimanche 8 mai 2011

Je suis mauvaise langue (mais j'avais des raisons de me méfier)

Avec le joli mois de mai, commence, dans ma fac, la valse des "formations doctorales". K'es acó ? Contrairement à ce que le nom pourrait faire croire, il ne s'agit pas de vous apprendre à faire votre thèse (enfin, pas totalement), mais de vous aider, vous doctorants, à faire cours. 

Avant, ce genre de formation était assuré par les CIES (Centres d'Initiation à l'Enseignement Supérieur) - ça l'est toujours dans certaines facs - qui, selon l'académie où ils se trouvaient, avaient plus ou moins bonne réputation, selon le degré de théorisation "Educ'nat'" que contenaient leurs cours : "Enseigner avec aisance grâce au théâtre", "Théorisation de l'apprenant", "Mathématiques et développement personnel", etc, etc. L'écho que j'en avais eu, c'était qu'il s'agissait de cours théoriques et farfelus, à mille lieues des problèmes concrets, jargonnants et, surtout, royalement chiants.



J'ai donc poussé un soupir de soulagement en apprenant que ma fac avait rompu son contrat avec eux, "parce que ça commençait à bien faire", et se chargeait directement de ça. Le problème, c'est que, le temps de mettre quelque chose en place, les premières séances ont eu lieu fin mars (donc après qu'on ait déjà passé l'Epreuve du Feu), avec quelques petits ratés ("Tous les première année doivent suivre les modules 1, 2 et 3", "Je suis désolée, le module 2 est complet ; je ne comprends pas, vous avez tous demandé la même session. - Peut-être parce qu'il n'y avait qu'une session proposée pour ce module ?", "Hé, tu sais quoi ? Il y a tellement personne qui est allé au module 2 qu'on s'est retrouvé à 12 ! Tu aurais pu venir d'incruster !"). 

Evidemment, j'ai suis allée à reculons ("Scrogneugneu de scrogneugneu !!! C'est quand mes cours sont sur le point de finir et que j'aurais besoin de temps pour aller à la BNF qu'on me colle des formations à la con qui me bouffent mon après-midi !!!") et, à la première séance, j'ai envisagé un instant de m'enfuir en courant lorsque j'ai vu, en entrant dans la salle "Eléments de docimologie" écrit au tableau ("Ah ? c'est pas ici le cours  de sociologie appliquée ? Mince, désolée, j'ai dû me tromper de salle !"). 

Mais il faut reconnaître que ça a parfois du bon d'avoir un surmoi en béton armé, parce que ces cours sont plutôt bien et assez éloignés des horreurs absurdes que relatent certains collègues. Le prof de docimologie (= étude de la manière d'évaluer les élèves : différence entre évaluation sommative et formative, comment l'ordre de correction des copies influe sur la note donnée, les stéréotypes sur les étudiants, etc. J'ai trouvé ça intéressant, mais je vous rappelle que je trouve la linguistique et la grammaire intéressantes, donc je ne suis pas un modèle de santé mentale) est dynamique et se caractérise par un humour pince-sans-rire très "vétérante réaliste". 



Quant au cours de dynamique de TD, malgré des débuts s'annonçant gentillets ("Oh mon Dieu, ça va être comme ça pendant douze heures...???"), comme on s'appuie souvent sur ce qu'on a vécu ("Bonjour, je m'appelle Lina... - Bonjouuuuuur, Lina. - Je... j'ai perdu la moitié d'un de mes groupes de TD au premier semestre... C'était même caricatural, tous les garçons se sont mis aux abonnés absents. On m'a dit "Ah, c'est normal, on a eu beaucoup d'abandon en L1 cette année", mais je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'il y a sans doute aussi eu un petit problème de gestion...") et que le groupe est super sympa ("Ouais, la reconnaissance des efforts, c'est valable partout ! Ma copine, elle me tanne pour que je fasse la vaisselle et, quand je la fais, elle ne me dit rien !!!"), ça va aussi. Juste, deux journées entières là-dessus, au lieu de trois après-midi, pour moi, c'est trop (I want to break freeeeeee...!!!! Surtout maintenant que je suis Grande et que je n'angoisse plus quand je descends l'escalator pour aller en section recherche à la BN !). 

Bref, désolée, je pensais avoir matière à des messages très satiriques, de type "l'apprenant a impulsé un mouvement au référenciel bondissant, qui est entré en contact avec une surface transparente" (comprenez : "l'élève a cassé une vitre avec un ballon de basket"), mais c'est parti pour ne pas être le cas. Ceci dit, rassurez-vous, je vais en avoir pendant trois ans : avec ma veine habituelle, j'en récupèrerai bien un qui sera grâtiné (ne comptez quand même pas sur moi pour le faire exprès : je vous aime bien, mais mon dévouement à la Cause a des limites)...!


lundi 2 mai 2011

Message personnel

Chère grougnasse qui as passé TOUT l'après-midi à corriger des copies en face de moi en section RECHERCHE à la BNF, 

je ne sais pas avec quelle fréquence tu viens bosser en rez-de-jardin (à vrai dire, vu ce que tu y as fait cet après-midi, j'espère que tu passes rarement), mais, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, avec la fermeture/réorganisation d'un certain nombre de bibliothèques parisiennes, ce n'est pas tous les jours facile de trouver une place là-bas pour pouvoir consulter des documents qu'on ne trouve que à cet endroit. 

Pour y réserver une place à la journée, une de celles que tu occupais aujourd'hui (je suis d'accord, le lundi, la BN n'est ouverte que l'après-midi, mais c'est la même chose), en ce moment, il faut s'y prendre au moins deux semaines à l'avance. Sinon, soit on a le cul bordé de nouilles (comme moi cet après-midi), soit on demande une "place après 16h" (comme moi demain, vu que c'était archi complet et que j'ai encore un article à finir et deux bouquins à éplucher), i.e. qu'on peut réserver les livres et que la banque d'accueil nous attribuera une place à notre arrivée. 

Et quand on galère avec ses trucs qu'on ne peut lire que là-bas, qu'en plus on n'a pas le temps qu'il faudrait, ce qui veut dire que l'affaire va traîner encore un bon moment alors qu'on a une masse d'autres choses à faire par ailleurs, on se dit : « Oui, c'est chiant, mais on est tous dans le même cas, on veut tous travailler et les premiers arrivés sont les premiers servis, la prochaine fois ce sera moi. » 

Tu comprendras donc pourquoi, pendant six heures, j'ai eu envie de t'exploser la tronche sur ta table et de te foutre ton stylo rouge dans le cul (je n'aurais pas touché aux copies de tes étudiants : ils n'y sont pour rien, les malheureux, et ils méritent sans aucun doute une correction - sans vouloir faire de mauvais jeu de mot). 

La section recherche de la BNF, c'est fait pour faire de la RECHERCHE et non un boulot dont tu peux très bien te charger CHEZ TOI, sans emmerder le monde au passage !

Merde ! Je m'excuse.


dimanche 1 mai 2011

"Il est totalement manipulé par ses conseillers" : une thématique loin d'être nouvelle...

En ce jour de fête du travail, j'ai une confession à vous faire : je suis abonnée au Canard enchaîné depuis dix ans maintenant. Je vous laisse en penser ce que vous voulez, de mon point de vue il contient un véritable travail journalistique d'investigation (qu'on retrouve souvent, mais des semaines après, dans les autres journaux) et il m'a souvent sauvé la mise en colle et DS de géo (souvenir épique d'une prestation orale frénétique sur le thème "Vieillir en France", au terme de laquelle le prof m'avait demandé si j'avais quelqu'un au Ministère). 

Je le lis donc assez attentivement, le matin, en comatant devant mon thé, et c'est sans doute à cause de mon habituel brouillard matinal que je me demande encore comment j'ai fait pour ne pas tilter plus tôt en lisant, en page 2, des commentaires de politiques de type "Il (Sarkozy) est totalement sous l'influence de Guéant/Mignon/Carla/etc." Bon sang mais c'est bien sûr !!! J'ai déjà lu ça quelque part et même à plusieurs reprises !!! Petit survol des conseillers maléfiques (ou non) des empereurs julioclaudiens et autres.


Tibère et Séjan

Laissez-moi vous présenter Séjan : ce type est dépeint par Tacite et Suétone comme l'incarnation du gars visqueux, vous savez, celui ne vous regarde pas en face, qui vous assure qu'il fera telle chose, mais n'a en vue que son propre intérêt et ne le fera donc que si ça l'arrange ou pense déjà à comment vous gruger (dans le meilleur des cas). Il est montré comme l'âme damnée de Tibère, celle qui à la fois le manipule et encourage ses penchants les plus cruels ; il est le sbire sans foi ni loi, qui essaie même de s'introduire dans la famille impériale par le mariage et se trouve accusé d'avoir assassiné le fils de Claude (ce que réfute Suétone : il avait très certainement l'opportunité, mais de mobile, point, et ce n'est pas le genre à agir pour rien). Tout cela se termine mal, très mal : Tibère envoie une lettre au sénat demandant de mettre Séjan en accusation, ce que les sénateurs font avec joie ; au final, il est exécuté sans procès et, avec lui, un certain nombre de personnes, véritables complices ou victimes collatérales.

Séjan n'est donc pas, dans l'historiographie latine, ce qu'on pourrait dire un chic type. Comme d'habitude dans ce genre de légende noire, il y a très certainement une part d'exagération, mais qui doit aussi reposer sur une certaine vérité : que Séjan ait été un tel "génie du Mal", c'est douteux, qu'il ait été un courtisan rusé et prêt à tout, ayant obtenu un pouvoir considérable lorsque, préfet du prétoire, i.e. à la tête d'une des plus redoutables garnisons de Rome, il y reste seul au moment de la retraite de Tibère à Capri (Tibère ne reviendra jamais à Rome, d'où la lettre envoyée au sénat pour causer la chute de son conseiller).

Ce personnage est donc pris entre deux feux, qui correspondent sans doute à deux traditions sur Tibère : l'une le charge de tous les crimes commis depuis son entrée en scène jusqu'à sa chute et le présente comme celui qui a poussé Tibère à donner libre court à sa cruauté, ce qu'il continuera à faire après sa mort ; l'autre met tout sur le dos de l'empereur et fait de Séjan un exécutant zélé. Vous me direz qu'aucune des deux n'est très favorable au type en question, mais les avoir à l'esprit permet de prendre un peu de distance.

 (Buste de Tibère à 56 ans, Glyptothek de Munich, photo par Bibi Saint-Pol, source : Wikipedia Commons)


Claude, Pallas et Narcisse

Autre empereur mal aimé par l'historiographie : Claude. Lui n'est pas présenté comme un grand méchant, de type Tibère ou Néron, mais comme un débile, choisi par blague, incapable de parler, de marcher correctement et, surtout, totalement sous la coupe de ses femmes et de ses affranchis Pallas et Narcisse. On retrouve le même thème pour Galba, l'empereur qui succède à Néron, avec Titus Vinius, Cornélius Laco et l'affranchi Icelus, cette dépendance totale étant mise sur le compte de l'âge, cette fois-ci.

En vérité, on sait aussi que Claude était un érudit (il était donc loin d'être idiot), qui a notamment oeuvré en faveur de l'intégration des provinciaux (en l'occurrence, les Gaulois : c'est le fameux discours gravé sur les tables claudiennes de Lyon, exposées au musée de Fourvière). Certes, il n'a pas été très chanceux dans ses choix matrimoniaux (citons ses deux dernières épouses : la très sulfureuse Messaline et Agrippine, sa nièce et la mère de Néron), mais cela ne signifie pas non plus qu'il n'avait absolument aucune autorité. Lesdites influences continueront d'ailleurs sous Néron, qui finira par s'en débarrasser (mère comprise).

 (Portrait de Claude, Museo Arqueologico Nacional de Madrid, photo par Luis García (Zaqarbal), source : Wikipedia Commons)


Néron et Tigellin

Disons-le tout de suite, Tigellin n'est pas présenté comme le conseiller diabolique de Néron : pour la tradition historiographique antique, le dernier julioclaudien est suffisamment maléfique en lui-même pour qu'on ne présente pas ses crimes comme soufflés par un autre (même chose pour Catilina : il semblerait qu'une fois qu'un empereur atteint un certain degré de noirceur, on lui fait porter la pleine et entière responsabilité des crimes commis sous son règne). Un courant défavorable à Sénèque essaya bien de le discréditer, mais la légende noire de Néron a, en l'occurrence, été plus forte.

Ceci dit, Tigellin n'est pas non plus tout blanc et, pour vous donner un aperçu de comment peut être présenté un conseiller néfaste, la meilleure chose à faire est sans doute de citer le paragraphe où Tacite relate la décision d'Othon de lui donner l'ordre de se suicider :

Par inde exsultatio disparibus causis consecuta impetrato Tigellini exitio. Ofonius Tigellinus obscuris parentibus, foeda pueritia, impudica senecta, praefecturam uigilum et praetorii et alia praemia uirtutum, quia uelocius erat, uitiis adeptus, crudelitatem mox, deinde auaritiam, uirilia scelera, exercuit, corrupto ad omne facinus Nerone, quaedam ignaro ausus, ac postremo eiusdem desertor ac proditor ; unde non alium pertinacius ad poenam flagitauerunt, diuerso adfectu, quibus odium Neronis inerat et quibus desiderium. Apud Galbam Titi Vinii potentia defensus, praetextentis seruatam ab eo filiam. Haud dubie seruauerat, non clementia, quippe tot interfectis, sed effugium in futurum, quia pessimus quisque diffidentia praesentium mutationem pauens aduersus publicum odium priuatam gratiam praeparat ; unde nulla innocentiae cura, sed uices impunitatis. Eo infensior populus, addita ad uetus Tigellini odium recenti Titi Vinii inuidia, concurrere ex tota urbe in Palatium ac fora et, ubi plurima uolgi licentia, in circum ac theatra effusi seditionis uocibus strepere, donec Tigellinus, accepto apud Sinuessanas aquas supremae necessitatis nuntio, inter stupra concubinarum et oscula et deformes moras, sectis nouacula faucibus, infamem uitam foedauit etiam exitu sero et inhonesto.

"Puis de semblables manifestations de joie suivirent pour des causes dissemblables, la mort de Tigellin ayant été obtenue. Ofonius Tigellin, né de parents obscurs, ayant eu une jeunesse horrible, une vieillesse impudique, obtint par ses vices, parce que c'était plus rapide, la préfecture des vigiles, celle du prétoire et d'autres récompenses destinées aux vertus et agit bientôt selon sa cruauté, ensuite selon son avarice, crimes viriles, ayant corrompu Néron en vue de tous les crimes, en ayant osé certains à son insu, et, pour finir, l'abandonnant et le trahissant. Pour cette raison, on ne réclama le supplice de personne avec plus de constance, mais avec des sentiments différents, les uns par haine de Néron, les autres par regret. Auprès de Galba, il avait été défendu par la puissance de Titus Vinius, qui avançait qu'il avait sauvé sa fille. Sans aucun doute, il l'avait sauvée, pas par clémence, puisqu'il avait tué tant de gens, mais comme échappatoire à l'avenir, car, les pires hommes, par méfiance, craignant un changement de leur situation actuelle, il s'était préparé contre la haine publique une grâce privée ; aucun souci, donc, de son innocence, mais un commerce d'impunité. Le peuple le haïssait d'autant plus, sa jalousie récente contre Titus Vinius s'ajoutant à son ancienne haine contre Tigellin ; il courut de toute la ville au Palatin et sur les forums et, répandu au cirque et dans les théâtres, où la foule a le plus de licence, il poussa des cris avec des slogans séditieux, jusqu'à ce que Tigellin reçoive aux eaux de Sinuessa son arrêt de mort et au milieu des débauches avec ses concubines, de leurs baisers et de honteux retards, se tranchant la gorge avec un rasoir, il souilla sa vie infâme même par une mort tardive et désohonorante." (Tac., Hist. I 72.1-3)

 (Portrait de Néron, Glyptothek de Munich, photo par Bibi Saint-Pol, source : Wikipedia Commons)


Le thème du conseiller à l'influence néfaste est donc vieux comme le monde et renvoie à deux problématiques tout aussi actuelles : on en use soit pour "excuser" la personne influencée ("ce n'est pas vraiment la faute de Sarkozy, c'est Guéant qui le pousse à chasser de plus en plus sur les terres de l'extrême-droite !"), soit pour la discréditer encore plus ("il est incapable de prendre une décision, ce sont ses conseillers qui font tout !", ce que ne disent surtout pas les partisans de Sarkozy, dont on se doute qu'il serait fort peu ravi qu'on le sous-entende). Bref, nihil noui sub sole.