« Alors, alors, alors ? Ils sont comment, tes élèves ? Ils bossent bien ? Ils sont gentils ? »
Eh bien, gentils, je ne sais pas, de toute façon ce n'est pas ce que je leur demande (enfin, rassurez-vous, ils sont loin d'être méchants), mais intelligents, sans aucun doute, ils le sont.
Je ne sais pas si je me suis prise en flagrant délit de préjugé khâgnesque ou si j'ai été influencée par les tableaux apocalyptiques qu'on m'avait faits (« Ils sont d'un sans-gêne ! Ils hurlent du fond de la classe : "plus fort !!!" Ils entrent, ils sortent, ils s'en foutent ! Et ils ne savent rien, c'est désolant !! »), mais j'ai vraiment été agréablement surprise par ces premiers contacts.
J'ai eu devant moi des gens intelligents, intéressés, qui participaient (QUI PARTICIPAIENT !!! Vous vous rendez compte ?! Moi qui angoissais en me demandant ce que j'allais faire si je me retrouvais devant un groupe amorphe !) et, surtout, tout aussi bons que des hypokhâgneux qui ont préféré la prépa à la fac. Les premières années de fac, c'est loin d'être "poubelle n°1" (je cite ici ce que le père d'une amie de lycée, normalien et prof de linguistique à l'université, lui avait sorti à propos de la filière L, celle que j'avais choisie).
Je suis donc vraiment contente, parce que je dois avouer que, ce que j'ai toujours dit, à savoir que ce n'est pas parce qu'on est à la fac qu'on est moins bon ou moins intelligent, je le disais jusque là plus par conviction que par expérience concrète. Maintenant, je l'ai et c'est franchement satisfaisant.
Pour le reste, de mon point de vue, ça s'est vraiment bien passé. J'étais peut-être un peu trop relâchée pour le cours d'aujourd'hui : en même temps, je venais de passer deux heures à faire la queue pour rien en vue de m'inscrire administrativement (« Il manque le code étape ! Je ne peux rien faire, mademoiselle ! Et puis, votre papier, il ne prouve pas du tout que vous avez un contrat doctoral avec un monitorat ! ») et, lorsque, à 14h30, le désespoir et mon ventre archi vide m'ont vaincue par K.O. et que j'ai voulu aller m'acheter un sandwich à la cafétéria, je l'ai découverte fermée exceptionnellement (apparemment, des étudiants anti-réforme ont commis des dégradations dans l'enceinte de la fac) ; ajoutez à cela que mes étudiants n'étaient pas au courant que le cours commençait à 15h30 et non 15h et qu'on m'avait changé quinze fois de salle, si bien qu'il était impossible de savoir où j'avais cours, et vous comprendrez pourquoi je me suis défoulée (assez) injustement sur Grevisse.
Je note aussi que j'ai du mal à tenir deux heures (par contre, je suis impecc' sur une heure et demie) et qu'il faut donc que je revoie mes cours : soit j'ajoute des exercices à faire, soit je développe davantage le contenu de ma préparation, mais il faut que je fasse quelque chose. TD "rapide à préparer" : mon oeil !
Eh bien, gentils, je ne sais pas, de toute façon ce n'est pas ce que je leur demande (enfin, rassurez-vous, ils sont loin d'être méchants), mais intelligents, sans aucun doute, ils le sont.
Je ne sais pas si je me suis prise en flagrant délit de préjugé khâgnesque ou si j'ai été influencée par les tableaux apocalyptiques qu'on m'avait faits (« Ils sont d'un sans-gêne ! Ils hurlent du fond de la classe : "plus fort !!!" Ils entrent, ils sortent, ils s'en foutent ! Et ils ne savent rien, c'est désolant !! »), mais j'ai vraiment été agréablement surprise par ces premiers contacts.
J'ai eu devant moi des gens intelligents, intéressés, qui participaient (QUI PARTICIPAIENT !!! Vous vous rendez compte ?! Moi qui angoissais en me demandant ce que j'allais faire si je me retrouvais devant un groupe amorphe !) et, surtout, tout aussi bons que des hypokhâgneux qui ont préféré la prépa à la fac. Les premières années de fac, c'est loin d'être "poubelle n°1" (je cite ici ce que le père d'une amie de lycée, normalien et prof de linguistique à l'université, lui avait sorti à propos de la filière L, celle que j'avais choisie).
Je suis donc vraiment contente, parce que je dois avouer que, ce que j'ai toujours dit, à savoir que ce n'est pas parce qu'on est à la fac qu'on est moins bon ou moins intelligent, je le disais jusque là plus par conviction que par expérience concrète. Maintenant, je l'ai et c'est franchement satisfaisant.
Pour le reste, de mon point de vue, ça s'est vraiment bien passé. J'étais peut-être un peu trop relâchée pour le cours d'aujourd'hui : en même temps, je venais de passer deux heures à faire la queue pour rien en vue de m'inscrire administrativement (« Il manque le code étape ! Je ne peux rien faire, mademoiselle ! Et puis, votre papier, il ne prouve pas du tout que vous avez un contrat doctoral avec un monitorat ! ») et, lorsque, à 14h30, le désespoir et mon ventre archi vide m'ont vaincue par K.O. et que j'ai voulu aller m'acheter un sandwich à la cafétéria, je l'ai découverte fermée exceptionnellement (apparemment, des étudiants anti-réforme ont commis des dégradations dans l'enceinte de la fac) ; ajoutez à cela que mes étudiants n'étaient pas au courant que le cours commençait à 15h30 et non 15h et qu'on m'avait changé quinze fois de salle, si bien qu'il était impossible de savoir où j'avais cours, et vous comprendrez pourquoi je me suis défoulée (assez) injustement sur Grevisse.
Je note aussi que j'ai du mal à tenir deux heures (par contre, je suis impecc' sur une heure et demie) et qu'il faut donc que je revoie mes cours : soit j'ajoute des exercices à faire, soit je développe davantage le contenu de ma préparation, mais il faut que je fasse quelque chose. TD "rapide à préparer" : mon oeil !
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