lundi 3 septembre 2012

Les bonnes résolutions, c'est mauvais pour la santé

Re-voilà septembre, la rentrée et ses bonnes résolutions à la pelle ! Répondre tout de suite aux mails des étudiants, ne pas faire l'autruche et corriger leur prose au fur et à mesure, au lieu d'attendre d'avoir soixante textes au coin du bois et d'y passer ma semaine, envoyer mon article à une revue (déjà fait), rédiger un plan de thèse provisoire attraper mon directeur au vol pour lui parler de mon plan de thèse, poster plus régulièrement des notes de blog, manger correctement et, le grand classique, faire du sport.

Oui, faire du sport. Disons-le tout de suite, je ne suis pas une grande sportive. Mais j'ai fait de la danse un certain nombre d'années et je sais parfaitement combien il est bon de pouvoir se défouler périodiquement. J'avais repris en arrivant à Paris, j'ai réussi à tenir pendant l'agrèg', puis je me suis légèrement foulé une cheville, j'ai fait l'autruche parce que c'était l'année du spectacle, je le paye encore plus ou moins (conseil personnel : soignez-vous dès le début s'il vous arrive quelque chose de ce genre, sinon vous vous le traînerez pendant des années).

Ensuite, j'ai déménagé assez loin de Montrouge, je n'ai pas cherché une autre école de danse, la thèse est devenu un bon prétexte pour ne rien faire. L'année dernière, j'ai quand même acheté un maillot pour aller à la piscine, je suis passée à l'acte deux ou trois fois.

Donc, cette année, j'ai rapatrié mes baskets de ma cambrousse et annoncé fièrement à Chéri que j'allais courir. Chéri était en train de rédiger son M2, m'a vue en jogging-baskets, a commencé à se marrer et m'a répondu : "Vas-y, je reste, j'ai du boulot." L'important, dans la vie, c'est d'être soutenue.

Je suis donc allée cracher mes poumons et inquiéter les passants avec ma respiration de fausse asthmatique. Quand je suis rentrée, toute fière de moi, je me suis rendue compte que je n'étais partie que 20 à 30 minutes. L'important, dans la vie, c'est de persévérer (et de se fixer des objectifs atteignables).

Depuis ce matin, donc, je douille grave ma race, malgré mes étirements soigneux d'hier soir. Comme quoi, ça m'apprendra à bouger mon popotin et à prendre des bonnes résolutions. Ça me rappelle une autre rentrée, où, après avoir repris la danse et être passée par un après-midi de stage pré-reprise, j'avais tellement de courbatures que monter et descendre des escaliers, en particulier, était particulièrement pénible. J'y allais donc tout doucement pour affronter les marches de la bibliothèque d'Ulm, jusqu'à ce que j'arrive à la hauteur d'une chercheuse assez âgée qui m'a demandé : "Tiens ? vous aussi ? arthrose ?"

L'important, dans la vie, c'est de s'écouter.


1 commentaire:

  1. Ça me rappelle ma première sortie en via ferrata, qui sollicite des muscles qu'on a peu l'occasion d'utiliser dans la vie courante...

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