dimanche 17 février 2013

C'est moi ou bien...?

Depuis que je suis entrée en troisième année de thèse et que la fin de ma bourse se profile de jour en jour, sans qu'il soit en au aucun cas vraisemblable que, avec une thèse littéraire et un double corpus, j'aie fini d'ici à septembre prochain (peut-être au septembre d'après et encore - ça dépendra de ce que j'aurai l'an prochain), je dois envoyer des ondes particulières.

D'abord parce que Chef commence à me demander quand je compte finir ("Mon autre thésard m'a annoncé qu'il aurait fini d'ici la fin de l'année !" => après recoupage involontaire des infos, c'est plutôt Chef qui lui a demandé d'avoir fini d'ici là) et à déjà se demander qui pourrait bien faire partie de mon jury (accroissement du taux de stress garanti rien qu'à l'idée d'avoir en face de moi mon Menhir bibliographique - et il faut absolument qu'il soit dans mon jury, j'en suis moi-même archi convaincue).

Ensuite parce que tout le monde, dans ma famille, se met à me demander si j'avance. J'ai pu en avoir un florilège le jour de mon anniversaire.

Ma grand-mère : "Alors, ça avance, ta thèse ?" Moi : "Oui, oui, ça avance. Ce n'est pas toujours facile, ni rapide, mais ça avance." Ma grand-mère : "Ben ça avance quand tu veux bien, hein ! Alors ne t'inquiète pas ! Bon, je te laisse, tu dois être en train de te faire à manger pour vite retourner travailler !"

Euh... comment dire ? En vérité, j'envisageais plutôt d'aller prendre une douche...

(Ceci n'est pas une thèse ; "Crystal Shower", photo par Dean Ayres ; source : Fotopedia)

Ma mère : "Ça va ? je ne te dérange pas ? Je t'ai sûrement interrompue dans ton travail ?" Moi : "Oh, tu sais, je compte des occurrences en ce moment, alors, être interrompue, c'est plutôt cool, ça me fait une pause" J'étais sur le point de tester ma première recette de galettes bretonnes.

Galettes: il risultato

(Ceci n'est pas non plus une thèse ; photo par Paola ; source : FlickR)


Mon père : "Et alors, tu en es où, de ta thèse ?" Moi : "Je compte des occurrences. Je trouve des choses, mais pour le moment ce n'est pas très épanouissant. Je vais envoyer une proposition de communication pour un colloque à Montpellier, aussi." Mon père : "Ah, c'est bien, ça ! Surtout que tu es dans la dernière ligne droite, là !" Oui, dans un an, un an et demi...

(Nota : je ne suis pas financée par ma famille, puisque j'ai eu une bourse.)

Je ne sais pas si je dois préférer ça à mes amis ayant commencé après moi et s'écriant "QUOI ! tu es DÉJÀ en troisième année ???!!!" ou à mes frères racontant que je passe mes journées à glandouiller.

1 commentaire:

  1. Mais, comment dire, pour compter les occurrences, vous n'utilisez pas un logiciel qui lemmatise puis compte ?
    (http://fr.wikipedia.org/wiki/Lemmatisation)

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