jeudi 3 octobre 2013

La mort d'Auguste, encore.

Aujourd'hui, j'ai passé une partie de mon après-midi avec une collègue, à préparer une intervention conjointe à la bibliothèque municipale de Lyon. Je suis en effet membre d'un collectif de jeunes chercheurs, appelé Collectif Confluence, qui organise, à la BM de Lyon, des rendez-vous où ses membres, entourés d'autres thésards ou non, présentent leurs travaux. Ce sont les Cafés Chercheurs. Le but est de faire connaître ce que nous faisons, mais aussi de le faire comprendre à un public non spécialisé.

On m'a proposé d'y participer cette année, ce qui m'a amenée à demander à ladite collègue, qui travaille en historiographie grecque, d'y intervenir avec moi. Au lieu de faire chacune une présentation de notre travail, nous avons décidé de mutualiser nos temps de parole pour faire une intervention commune sur la façon dont la mort d'Auguste a été racontée par quatre historiens antiques : Velléius Paterculus, Tacite, Suétone et Cassius Dion.

On s'était déjà vues en juin ; on s'est revues aujourd'hui ; notre intervention est fin janvier, donc on se reverra encore d'ici là pour nous "chronométrer". Entre temps, rédaction de ce qu'on dira (aucune de nous ne lit ses notes lorsqu'elle parle, mais avoir quelque chose d'entièrement écrit permet de ne pas perdre de temps inutilement ; or, quarante minutes, contrairement à ce qu'on peut penser, ça file comme le vent), confection des powerpoints et échange des deux pour amélioration.

Evidemment, je ne vais pas raconter ici le détail de ce qu'on a prévu, sinon ce serait gâcher la surprise, mais, amis lyonnais, si ça vous intéresse, rendez-vous le 25 janvier !

4 commentaires:

  1. Bonjour! Curiosité : en quoi ça fait gagner du temps de tout rédiger pour un oral? Quand je rédige tout et que je ne lis pas mes notes j'ai toujours l'impression de dire tout ce que j'ai rédigé PLUS une partie liée à l'improvisation, et donc le temps de parole s'en trouve toujours sensiblement allongé... Merci d'avance!

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  2. Ça dépend effectivement de comment on fonctionne. Dans mon cas, tout rédiger me permet de savoir exactement ce que je veux (et peux) dire et comment je veux le dire. A force de le repasser, je finis par le connaître plus ou moins par coeur, ce qui me tient la bride quand j'improvise, et, au moment de "redescendre sur terre" en catastrophe, un coup d'oeil d'un quart de seconde me permet de me rappeler où j'en suis et ce qui suit.

    Mais au final, il me semble que le seul moyen d'être dans les temps pendant un oral, c'est encore d'être réaliste sur ce qu'on peut dire ou pas au vu du temps de parole et couper impitoyablement tout ce qui n'est pas essentiel, quitte à ajouter des choses en cours de route si on voit qu'on a le temps ou à faire des phrases d'accroche pour que le public pose une question permettant de présenter ce qu'on n'a pas dit.

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  3. Savez vous que ce que vous racontez là semble venir de Mars pour un scientifique?
    A quoi bon lire un papier en étant assis sur une chaise lors d'une communication *orale*?
    Que les gens lisent le dit papier et le résultat sera le même.
    Je regarde parfois des videos de conférences de musicologie et c'est affligeant d'ennui.
    N'importe qui peut être dans les temps lors d'une communication orale. Qlqs repères suffisent.
    De quoi avez vous peur? De faire une faute de français à l'oral? La belle affaire. Est ce là la raison de nous servir du réchauffé??

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  4. Il est vrai que je parle assez peu ici des conférenciers SCIENTIFIQUES qui se contentent de lire leurs diapos lorsqu'ils passent un powerpoint... C'est étonnant, ce besoin à toute force de certains de se rassurer en montrant aux autres combien ils sont inférieurs...

    Si vous aviez véritablement lu ce post, vous auriez noté la précision qu'aucune de nous ne lit ses notes. La partie rédigée nous sert dans un premier temps pour déterminer exactement ce qu'on veut dire et comment on veut le dire (ce qui est pratique, quand on officie dans une discipline où les propos qu'on tient ne sont pas formellement assez standardisés), ensuite comme filet, au cas où une nouvelle idée ou une digression nous ferait perdre le fil.

    Je suis par ailleurs bien d'accord sur le profond ennui des conférenciers qui se contentent de lire ce qu'ils ont écrit. Ce n'est pas du "réchauffé" (étant donné que l'intervention présente quelque chose de nouveau), mais ça me donne effectivement envie de hurler qu'on me passe ledit papier et qu'on en finisse. Surtout quand on surprend ensuite le même à sermoner ses étudiants sur le sujet.

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