Chers tous,
enfin des nouvelles fraîches à propos de mon Cauchemar Thésardesque !
Figurez-vous qu'aujourd'hui, désespérée de n'avoir aucune réponse aux mails flippés envoyés hier, j'ai fini par partir du principe que je n'aurais pas cette bourse et donc par téléphoner à l'Education nationale pour savoir comment me déclarer afin de faire mon stage d'agrégation l'an prochain. On m'a donné deux numéros de téléphone, en me conseillant d'appeler tout de suite, parce que la personne au bout du fil ne savait pas quand la responsable allait, je cite, "lancer le mouvement", si ce serait dès jeudi (date-limite pour les déclarations) ou après (ce qui était plus logique : en règle générale, on attend que la date-limite annoncée soit passée, pour être sûr de travailler sur un effectif complet, mais bon, les Voies de l'Education nationale étant impénétrables, le conseil paraissait avisé).
J'ai donc passé dix minutes à contempler stupidement ces deux numéros, puis je me suis dit que j'allais quand même tenter ma chance à la scolarité de l'ENS : après tout, maintenant que j'ai l'illimité sur mon fixe, ça ne coûtait littéralement rien d'essayer (j'avoue que j'ai un chouïa explosé mon crédit de portable avec mes appels pour des appartements et que, vu tout ce que j'ai dépensé pour l'emménagement, mon budget de juillet est d'ores et déjà largement déficitaire...).
On m'a donc passé la responsable des bourses (qui est aussi celle de la scolarité en général), qui m'a annoncé qu'ils avaient eu un désistement hier et que j'étais donc désormais première sur la liste d'attente. C'est la première année qu'il y a aussi peu de désistements, apparemment le ministère a vraiment serré les vannes pour les bourses et, très sensément, personne ne veut risquer de lâcher la proie pour l'ombre.
MAIS il y a une fille qui est quand même quasi assurée d'avoir une allocation par une autre procédure et qui, si elle l'a, renoncera à la sienne (qui deviendra donc la mienne). Le problème, c'est que, la responsable au ministère de cette autre procédure étant partie en vacances jusqu'à fin juillet (c'est tellement sympa d'aller se dorer la pilule je ne sais où, en n'en ayant rien à foutre de l'angoissante incertitude où peuvent se trouver certains jeunes vis-à-vis de leur avenir... Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour se donner encore plus de pouvoir et d'importance...!), on ne connaîtra les résultats que début août, soit bien après la fameuse Date-Limite.
CECI DIT, même au cas où il n'y aurait pas d'autre désistement, le ministère a laissé entendre que l'ENS pourrait avoir d'autres bourses en fin de procédure, soit à la mi-septembre, i.e., là encore, bien après la Date-Limite.
«Ecoutez, c'est vous qui choisissez, bien sûr, mais, ce que vous pourriez faire, c'est de vous mettre en congé sortant dès maintenant. On ne vous paierait pas le mois d'août, mais, comme vous seriez encore considérée comme élève de l'ENS, vous pourriez participer à la procédure 1 (Nota : celle de décembre/janvier, pour ceux qui ont déjà commencé leur thèse), où vous seriez sûre d'avoir quelque chose, cette fois. Comme ça, si vous n'avez rien, même en septembre, ça vous ferait quand même un parachute de secours. Et, si vous avez quelque chose entre temps, on vous considérera comme sortante et on vous paiera votre mois d'août. Mais, vous savez, ça fait des années que je fais ça, vous êtes première, c'est sûr que vous aurez quelque chose, même avec la situation archi bouchée qu'on a là.»
Après un autre coup de fil à mes parents («Allô Maman...? Allô Papa...? Vous seriez prêts à éventuellement me financer pendant un an ?»), j'ai donc décidé de ne pas me déclarer à l'Education nationale et de tenter ma chance. Ça va me bouffer mon été, mais, au moins, j'aurai tout essayé et je ne sortirai pas du circuit universitaire (dans lequel il est très difficile de rentrer une fois que l'Education nationale a mis la main sur vous, étant donné que la fac ne dépend pas d'elle, mais de la Recherche).
Au pire, je me retrouve à nouveau dépendante financièrement de mes parents (ce qui ne sera pas simple, après quatre ans d'indépendance complète).
Au mieux, j'aurai une bourse et, donc, un monitorat pour valider mon agrégation et tout le monde sera content (surtout moi).
enfin des nouvelles fraîches à propos de mon Cauchemar Thésardesque !
Figurez-vous qu'aujourd'hui, désespérée de n'avoir aucune réponse aux mails flippés envoyés hier, j'ai fini par partir du principe que je n'aurais pas cette bourse et donc par téléphoner à l'Education nationale pour savoir comment me déclarer afin de faire mon stage d'agrégation l'an prochain. On m'a donné deux numéros de téléphone, en me conseillant d'appeler tout de suite, parce que la personne au bout du fil ne savait pas quand la responsable allait, je cite, "lancer le mouvement", si ce serait dès jeudi (date-limite pour les déclarations) ou après (ce qui était plus logique : en règle générale, on attend que la date-limite annoncée soit passée, pour être sûr de travailler sur un effectif complet, mais bon, les Voies de l'Education nationale étant impénétrables, le conseil paraissait avisé).
J'ai donc passé dix minutes à contempler stupidement ces deux numéros, puis je me suis dit que j'allais quand même tenter ma chance à la scolarité de l'ENS : après tout, maintenant que j'ai l'illimité sur mon fixe, ça ne coûtait littéralement rien d'essayer (j'avoue que j'ai un chouïa explosé mon crédit de portable avec mes appels pour des appartements et que, vu tout ce que j'ai dépensé pour l'emménagement, mon budget de juillet est d'ores et déjà largement déficitaire...).
On m'a donc passé la responsable des bourses (qui est aussi celle de la scolarité en général), qui m'a annoncé qu'ils avaient eu un désistement hier et que j'étais donc désormais première sur la liste d'attente. C'est la première année qu'il y a aussi peu de désistements, apparemment le ministère a vraiment serré les vannes pour les bourses et, très sensément, personne ne veut risquer de lâcher la proie pour l'ombre.
MAIS il y a une fille qui est quand même quasi assurée d'avoir une allocation par une autre procédure et qui, si elle l'a, renoncera à la sienne (qui deviendra donc la mienne). Le problème, c'est que, la responsable au ministère de cette autre procédure étant partie en vacances jusqu'à fin juillet (c'est tellement sympa d'aller se dorer la pilule je ne sais où, en n'en ayant rien à foutre de l'angoissante incertitude où peuvent se trouver certains jeunes vis-à-vis de leur avenir... Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour se donner encore plus de pouvoir et d'importance...!), on ne connaîtra les résultats que début août, soit bien après la fameuse Date-Limite.
CECI DIT, même au cas où il n'y aurait pas d'autre désistement, le ministère a laissé entendre que l'ENS pourrait avoir d'autres bourses en fin de procédure, soit à la mi-septembre, i.e., là encore, bien après la Date-Limite.
«Ecoutez, c'est vous qui choisissez, bien sûr, mais, ce que vous pourriez faire, c'est de vous mettre en congé sortant dès maintenant. On ne vous paierait pas le mois d'août, mais, comme vous seriez encore considérée comme élève de l'ENS, vous pourriez participer à la procédure 1 (Nota : celle de décembre/janvier, pour ceux qui ont déjà commencé leur thèse), où vous seriez sûre d'avoir quelque chose, cette fois. Comme ça, si vous n'avez rien, même en septembre, ça vous ferait quand même un parachute de secours. Et, si vous avez quelque chose entre temps, on vous considérera comme sortante et on vous paiera votre mois d'août. Mais, vous savez, ça fait des années que je fais ça, vous êtes première, c'est sûr que vous aurez quelque chose, même avec la situation archi bouchée qu'on a là.»
Après un autre coup de fil à mes parents («Allô Maman...? Allô Papa...? Vous seriez prêts à éventuellement me financer pendant un an ?»), j'ai donc décidé de ne pas me déclarer à l'Education nationale et de tenter ma chance. Ça va me bouffer mon été, mais, au moins, j'aurai tout essayé et je ne sortirai pas du circuit universitaire (dans lequel il est très difficile de rentrer une fois que l'Education nationale a mis la main sur vous, étant donné que la fac ne dépend pas d'elle, mais de la Recherche).
Au pire, je me retrouve à nouveau dépendante financièrement de mes parents (ce qui ne sera pas simple, après quatre ans d'indépendance complète).
Au mieux, j'aurai une bourse et, donc, un monitorat pour valider mon agrégation et tout le monde sera content (surtout moi).
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