Alors c'est l'histoire d'une fille, elle se pousse pour aller en cours. Même qu'elle se dépêche pour être à l'heure. Ce qu'elle ne réussit pas à faire et, avec cinq minutes de retard, elle et deux autres élèves (arrivées avant elle) ne savent pas que le cours a encore changé de salle. Heureusement qu'elles n'ont le choix qu'entre deux endroits : quand la porte de l'un est fermée, en règle générale, c'est l'autre.
Quand elles arrivent, les deux premières élèves sont en train de combiner un truc louche, le plus louche étant peut-être que le prof est à l'heure dans la salle, alors qu'il arrive normalement avec toujours une bonne vingtaine de minutes de retard et disparaît aussitôt en nous chantant l'air du "Oh...! J'ai oublié de faire des photocopies !", ce qui lui permet de nous faire le coup de l'Arlésienne pendant encore un quart d'heure. Mais aujourd'hui, pas de bol, pour lui comme pour moi : il avait oublié sa carte de photocopie.
Ce qui met tout le monde dans une situation proprement ridicule : avec un seul exemplaire du texte pour six personnes, comment c'est-y qu'on travaille ??? C'était d'ailleurs précisément ce qu'étaient en train de combiner les deux qui étaient à l'heure : se mettre l'une à côté de l'autre, pour pouvoir partager le texte ; avec les trois nouvelles arrivées, c'est impossible à faire, à moins de pratiquer assidument la lévitation (ce qui n'est pas mon cas et je le regrette : ça aurait de la gueule !).
On perd encore un quart d'heure, une étudiante finit par proposer de faire les photocop' sur sa propre carte. Quand elle revient, notre honnête étudiante sent les poils de sa nuque se hérisser d'horreur : elle a déjà eu cours sur ce texte avec le même prof la semaine d'avant, dans le séminaire sur la vie et l'oeuvre de la pomme de terre. La même traduction. Le même commentaire. Les mêmes "trous" ("Ah... euh... alors, ce mot-là, je n'ai pas eu le temps de le chercher, mais ça doit vouloir dire..."). Le même "lien" avec le cours précédent ("On est loin de la simplicité de la maison de campagne du gouverneur d'Achaïe."), dont je finis par ne même plus savoir si c'est celui du mardi ou du mercredi.
L'horreur.
J'ai cru que j'allais mourir lorsque la même étudiante a dû repiocher dans sa carte de photocopies pour que tout le monde ait... le texte qu'il nous a donné, la semaine dernière, à préparer pour le cours de demain.
Désespérée, j'essaie de faire une allusion "subtile" au Tragique de ma Situation : "Attends, montre-moi le texte ? Bah, écoute, si ça ne t'embête pas de mettre ton exemplaire au milieu, ne me le photocopie pas : je l'ai déjà eu la semaine dernière."
Le prof : "Ah, oui, c'est vrai que c'est embêtant."
Moi : "Le problème, c'est qu'on est deux à assister aux séminaires du mardi ET du mercredi, voyez-vous."
Le prof : "Ah, oui, alors il faudrait que j'adapte mon cours (Moi, in petto : "Bravo Einstein ! Ça fait au moins un mois que l'autre prof a pigé ça !")... Peut-être faire quelque chose de plus général dans un des deux séminaires...?"
Moi : "Oui, ce serait sans doute une bonne idée..."
Résultat : la seconde heure était moins pire que la première ; mais devinez qui va se faire chier comme un rat mort demain matin, pour cause de bis repetita quae non placent...?
EDIT mercredi 17 : Je me suis effectivement tapée exactement le même cours et j'ai dû répéter au moins vingt fois au prof : "Non, ça, c'est ce qu'on a fait hier, pas mercredi dernier...".
UNE différence : il a débordé d'une demi-heure, ce qui veut dire que j'ai eu, cette semaine, trois heures et demie avec ce prof, dont deux heures et demie de cours que j'avais déjà entendu, soit la veille, soit le mercredi d'avant, et que je retrouvais mot pour mot, remarque pour remarque, question pour question. Elle est pas belle, la vie ?
"On achève bien les chevaux..." Et les étudiants ?
Quand elles arrivent, les deux premières élèves sont en train de combiner un truc louche, le plus louche étant peut-être que le prof est à l'heure dans la salle, alors qu'il arrive normalement avec toujours une bonne vingtaine de minutes de retard et disparaît aussitôt en nous chantant l'air du "Oh...! J'ai oublié de faire des photocopies !", ce qui lui permet de nous faire le coup de l'Arlésienne pendant encore un quart d'heure. Mais aujourd'hui, pas de bol, pour lui comme pour moi : il avait oublié sa carte de photocopie.
Ce qui met tout le monde dans une situation proprement ridicule : avec un seul exemplaire du texte pour six personnes, comment c'est-y qu'on travaille ??? C'était d'ailleurs précisément ce qu'étaient en train de combiner les deux qui étaient à l'heure : se mettre l'une à côté de l'autre, pour pouvoir partager le texte ; avec les trois nouvelles arrivées, c'est impossible à faire, à moins de pratiquer assidument la lévitation (ce qui n'est pas mon cas et je le regrette : ça aurait de la gueule !).
On perd encore un quart d'heure, une étudiante finit par proposer de faire les photocop' sur sa propre carte. Quand elle revient, notre honnête étudiante sent les poils de sa nuque se hérisser d'horreur : elle a déjà eu cours sur ce texte avec le même prof la semaine d'avant, dans le séminaire sur la vie et l'oeuvre de la pomme de terre. La même traduction. Le même commentaire. Les mêmes "trous" ("Ah... euh... alors, ce mot-là, je n'ai pas eu le temps de le chercher, mais ça doit vouloir dire..."). Le même "lien" avec le cours précédent ("On est loin de la simplicité de la maison de campagne du gouverneur d'Achaïe."), dont je finis par ne même plus savoir si c'est celui du mardi ou du mercredi.
L'horreur.
J'ai cru que j'allais mourir lorsque la même étudiante a dû repiocher dans sa carte de photocopies pour que tout le monde ait... le texte qu'il nous a donné, la semaine dernière, à préparer pour le cours de demain.
Désespérée, j'essaie de faire une allusion "subtile" au Tragique de ma Situation : "Attends, montre-moi le texte ? Bah, écoute, si ça ne t'embête pas de mettre ton exemplaire au milieu, ne me le photocopie pas : je l'ai déjà eu la semaine dernière."
Le prof : "Ah, oui, c'est vrai que c'est embêtant."
Moi : "Le problème, c'est qu'on est deux à assister aux séminaires du mardi ET du mercredi, voyez-vous."
Le prof : "Ah, oui, alors il faudrait que j'adapte mon cours (Moi, in petto : "Bravo Einstein ! Ça fait au moins un mois que l'autre prof a pigé ça !")... Peut-être faire quelque chose de plus général dans un des deux séminaires...?"
Moi : "Oui, ce serait sans doute une bonne idée..."
Résultat : la seconde heure était moins pire que la première ; mais devinez qui va se faire chier comme un rat mort demain matin, pour cause de bis repetita quae non placent...?
EDIT mercredi 17 : Je me suis effectivement tapée exactement le même cours et j'ai dû répéter au moins vingt fois au prof : "Non, ça, c'est ce qu'on a fait hier, pas mercredi dernier...".
UNE différence : il a débordé d'une demi-heure, ce qui veut dire que j'ai eu, cette semaine, trois heures et demie avec ce prof, dont deux heures et demie de cours que j'avais déjà entendu, soit la veille, soit le mercredi d'avant, et que je retrouvais mot pour mot, remarque pour remarque, question pour question. Elle est pas belle, la vie ?
"On achève bien les chevaux..." Et les étudiants ?
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