Je viens de me rendre compte que je n'ai pas parlé d'une autre manière d'entrer à l'ENS, à part le concours : le "diplôme".
Les étudiants admis à passer le diplôme sont ceux qu'on appelait auparavant les auditeurs libres. Avant, ils assistaient aux cours comme tout le monde, maintenant ils passent le "diplôme", c'est-à-dire qu'ils doivent payer environ trois cents euros pendant trois ans et "valider" les cours auxquels ils ont assisté.
Je mets certains mots entre guillemets, parce que les validations dépendent des profs : exposé, assiduité, etc. Il faut savoir que le diplôme s'est fait contre l'avis des élèves, des étudiants et des profs («Vous voulez qu'on mette en place un diplôme ? - Non ! ça ne servirait à rien ! - Eh bien, vous l'aurez quand même ! Vous voulez qu'il soit payant ? - Non ! ce serait faire payer encore plus les étudiants ! - Eh bien, ça le sera quand même !») et que rien n'est vraiment fixé.
C'est donc une sorte d'objet indéfini non identifié, que tous ceux qui le préparent ont, sauf à ne vraiment rien foutre du tout. Personnellement, je l'ai fait pendant deux ans et j'ai laissé tomber l'an dernier, quand j'ai appris que, sur décision de l'administration, il allait falloir que les élèves paient même pendant leur année d'agrèg', alors qu'on ne peut valider aucun séminaire de la préparation. Je suis gentille, mais pas concon. La différence, c'est que, comme élève, je ne suis pas obligée de faire le diplôme (qui, comme nous a dit Monique le jour de nos conférences de rentrée, lorsqu'on était conscrits, "n'est pas obligatoire, mais n'est pas facultatif non plus") ; les étudiants, si, mais ça se passe bien en général.
Le grand avantage de cette "préparation au diplôme", c'est surtout qu'elle permet de rentrer à l'ENS même si on n'a pas été reçu au concours. Ce sont les khûbbes qui sont visés et il faut préparer son dossier avant de passer le concours ; les résultats seront connus après. Quand vous êtes pris comme étudiant, vous êtes rattaché au département pour lequel vous avez postulé et vous ne pouvez plus en changer (contrairement aux élèves) : ce système a été en effet mis en place pour récupérer les gens qui sont excellents dans leur matière de prédilection, mais pas assez bons ailleurs pour entrer par le concours. La préparation à l'agrégation n'est pas comprise dans le diplôme, il faut déposer un nouveau dossier, mais, là encore, l'immense majorité de étudiants y sont acceptés.
Vous ne serez, cependant, pas considéré administrativement comme un élève : pas de salaire, pas de logement, pas d'engagement décennal. Pour le reste, vous suivez les cours exactement comme tout le monde, vous avez, comme tout le monde, accès aux clubs et diverses activités du BDE et personne, ni parmi les profs, ni parmi les élèves, ne vous regarde bizarrement parce que vous êtes étudiant et non élève.
Quand j'ai khûbbé, je n'ai pas préparé de dossier pour le diplôme : on était au début de la mise en place de la procédure et, après avoir déjà échoué une première fois en ayant passé les oraux, je préférais n'être qu'à la fac en cas de nouvel échec. Avec le recul, je me dis que c'était une bêtise : ce qui est intéressant à l'ENS et fait la force de cette Ecole, c'est son enseignement ; quand on a vraiment une chance de pouvoir en profiter, il faut la tenter, parce que, au final, ce qui compte, quand on veut faire ce boulot le mieux possible, c'est la formation. Autre avantage : ça permet aussi d' "alléger" (si possible) la pression du concours lorsqu'on en est déjà à sa deuxième, voire troisième, khâgne.
Alors, si vous khûbbez, réfléchissez-y, ça vaut le coup.
Et rappelez-vous : même si vous n'êtes à l'ENS ni avec le concours, ni avec le diplôme, ça ne veut absolument pas dire que tout est foutu : il y a une vie en dehors de cette Ecole ! La fac, c'est bien aussi !
Les étudiants admis à passer le diplôme sont ceux qu'on appelait auparavant les auditeurs libres. Avant, ils assistaient aux cours comme tout le monde, maintenant ils passent le "diplôme", c'est-à-dire qu'ils doivent payer environ trois cents euros pendant trois ans et "valider" les cours auxquels ils ont assisté.
Je mets certains mots entre guillemets, parce que les validations dépendent des profs : exposé, assiduité, etc. Il faut savoir que le diplôme s'est fait contre l'avis des élèves, des étudiants et des profs («Vous voulez qu'on mette en place un diplôme ? - Non ! ça ne servirait à rien ! - Eh bien, vous l'aurez quand même ! Vous voulez qu'il soit payant ? - Non ! ce serait faire payer encore plus les étudiants ! - Eh bien, ça le sera quand même !») et que rien n'est vraiment fixé.
C'est donc une sorte d'objet indéfini non identifié, que tous ceux qui le préparent ont, sauf à ne vraiment rien foutre du tout. Personnellement, je l'ai fait pendant deux ans et j'ai laissé tomber l'an dernier, quand j'ai appris que, sur décision de l'administration, il allait falloir que les élèves paient même pendant leur année d'agrèg', alors qu'on ne peut valider aucun séminaire de la préparation. Je suis gentille, mais pas concon. La différence, c'est que, comme élève, je ne suis pas obligée de faire le diplôme (qui, comme nous a dit Monique le jour de nos conférences de rentrée, lorsqu'on était conscrits, "n'est pas obligatoire, mais n'est pas facultatif non plus") ; les étudiants, si, mais ça se passe bien en général.
Le grand avantage de cette "préparation au diplôme", c'est surtout qu'elle permet de rentrer à l'ENS même si on n'a pas été reçu au concours. Ce sont les khûbbes qui sont visés et il faut préparer son dossier avant de passer le concours ; les résultats seront connus après. Quand vous êtes pris comme étudiant, vous êtes rattaché au département pour lequel vous avez postulé et vous ne pouvez plus en changer (contrairement aux élèves) : ce système a été en effet mis en place pour récupérer les gens qui sont excellents dans leur matière de prédilection, mais pas assez bons ailleurs pour entrer par le concours. La préparation à l'agrégation n'est pas comprise dans le diplôme, il faut déposer un nouveau dossier, mais, là encore, l'immense majorité de étudiants y sont acceptés.
Vous ne serez, cependant, pas considéré administrativement comme un élève : pas de salaire, pas de logement, pas d'engagement décennal. Pour le reste, vous suivez les cours exactement comme tout le monde, vous avez, comme tout le monde, accès aux clubs et diverses activités du BDE et personne, ni parmi les profs, ni parmi les élèves, ne vous regarde bizarrement parce que vous êtes étudiant et non élève.
Quand j'ai khûbbé, je n'ai pas préparé de dossier pour le diplôme : on était au début de la mise en place de la procédure et, après avoir déjà échoué une première fois en ayant passé les oraux, je préférais n'être qu'à la fac en cas de nouvel échec. Avec le recul, je me dis que c'était une bêtise : ce qui est intéressant à l'ENS et fait la force de cette Ecole, c'est son enseignement ; quand on a vraiment une chance de pouvoir en profiter, il faut la tenter, parce que, au final, ce qui compte, quand on veut faire ce boulot le mieux possible, c'est la formation. Autre avantage : ça permet aussi d' "alléger" (si possible) la pression du concours lorsqu'on en est déjà à sa deuxième, voire troisième, khâgne.
Alors, si vous khûbbez, réfléchissez-y, ça vaut le coup.
Et rappelez-vous : même si vous n'êtes à l'ENS ni avec le concours, ni avec le diplôme, ça ne veut absolument pas dire que tout est foutu : il y a une vie en dehors de cette Ecole ! La fac, c'est bien aussi !
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