Ce message pourrait s'intituler aussi "ou comment ne pas dormir pendant quinze jours" ou "comment ne pas avoir de vie pendant quinze jours" ou, pire (ou mieux, selon les points de vue), "comment perdre deux kilos en quinze jours".
Il était une fois...
Lundi matin, il y a quinze jours : envoi de la première version de mon dossier de thèse. Attente. Le mardi soir, réponse du Chef : un mail par idée, donc quatre mails, quatre idées. "Yahahaaaaaaa !!!! Banzaï !!!! Tout à refaire !!!!!"
Mercredi à dimanche : Plongée dans l'Enfer de la Critique Française. No life. Overdose de métalepse, analepse et autre paralipse. Beuark. Mais bon, le Grand Timonier est grand et, de fait, sa Piste était bonne.
Lundi d'après : brainstorming. "Gnnn...! Je VEUX un projet de thèse nickel ! Je le veux, je le veux !!!" 19h30 : il est beau, le bébé...! :p "Bon, allez, je vais à la danse et je lui enverrai le tout demain, après avoir bien relu à tête reposée."
Retour de la danse, 22h bien passées : "Tiens, si je regardais mes mails ? On ne sait jamais !" Deux mails, deux idées. "Rhaaaaaa !!!!! Je ne lui ai toujours pas envoyé la deuxième version qu'il me la fout déjà par teeeeeeerre !!!!!" Gros gros pétage de plomb, qui s'est terminé par une douche et au lit.
Mardi matin, Plan de Bataille : remaquillage de la deuxième version, envoi au Chef, appel en détresse mailisé à Supertutrice : "Ouin ouin ouin ouin ouin !!!!" et aussi "Auxilium !!!!" (je vous rappelle que vous êtes sur le blog d'une latiniste : on ne crie pas bêtement "help !" par Jupiter !). Prise de Conscience : "Mais... mais... comme, la dernière semaine du délai, ce sont les vacances, ça veut dire qu'il n'en reste plus qu'une, en fait !!!!! Aaaaaahhh !!!!!!!!!"
Mardi soir, Dilemme : je vais ou non à une super soirée à Montmartre, au risque de rater la fenêtre mailesque où je pourrais répondre du tac au tac aux remarques de son mail ("un mail, une idée", souvenez-vous !) ? "Bon, j'attends de voir et je me barre quand il m'a répondu." 20h : rien. 20h30 : encore rien. 21h : toujours rien. 21h30 : le vide total sur ma boîte mail. 22h : ce vide devient intersidéral. Envoi d'un texto à mes potes : "Euh... désolée, mais je ne vais pas pouvoir venir... il faut que je campe devant ma boîte mail en attente d'une Divine Réponse..." 23h30 : "Nomdijiou !!!! J'ai renoncé à ma soirée pour rien du tout !!!"
Mercredi, vérification toutes les trente minutes pour voir si un mail est arrivé (vous laisse deviner si ça a été le cas...). Réponse de Supertutrice qui propose de se voir vendredi matin.
Jeudi, Dilemme : "Je lui envoie, ou non, un mail pour lui dire que je la vois demain ?" Après moultes hésitations : "Non. J'ai Chéri qui arrive vendredi soir et Chefchef serait bien capable de me donner un rendez-vous pile à ce moment-là. No life, mais quand même."
Vendredi matin, rendez-vous avec Supertutrice. Et Supertutrice est vraiment super, surtout que l'Etudiante, épuisée nerveusement et physiquement, est totalement à côté de sa plaque :"Oh, je... je.. je suis désolée... je... je... le projet que vous avez entre les mains, c'est... c'est la première version, pas la seconde..." Blanc : "Bon, bah, c'est pas grave, vous avez imprimé la deuxième ? Alors passez-la-moi, je vais la lire devant vous et vous faire mes remarques en direct." Verdict : "Bah il est très bien, votre projet ! Et vous tenez un vrai sujet, là, c'est vraiment une bonne chose !" Notre étudiante sort de là plus ou moins extatique et croise une copine qui lui dit : "Dis donc, t'es rayonnante !". Avoir le sourire malgré les cernes, c'est le secret de la réussite...
Vendredi après-midi : modification frénétique du Projet (qui mérite désormais une majuscule), passage sur le web pour l'envoyer à ChefChef (qui n'a toujours pas répondu), mail du copain qui travaille aussi avec lui : "Dis donc, j'ai vu M. X et il s'inquiète de ne pas avoir de nouvelles de toi...?" Mini explosion nucléaire sous un crâne : "Il se fout de ma gueule, ou quoi ???!!! Ça fait QUATRE jours que j'attends qu'il m'écrive !!!!".
Envoi de la Version approuvée par Supertutrice. Presque manquage de Chéri à Porte Maillot. Retour énamouré, vérification rapide des mails : deux mails, deux idées. Etudiante totalement hystérique : "AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!!!" Chéri tentant de la calmer : "Mais ne t'inquiète pas, ça va aller, vous allez trouver une solution !"
Samedi matin, mail au Timonier Suprême (fuck les convenances, c'est urgent, maintenant !), que je vous résume : "On se voit où tu veux, quand tu veux, comme tu veux, lundi prochain. Je suis même prête à faire des petits gâteaux si ça peut faire passer la pilule, mais FILE-MOI UN RENDEZ-VOUS NOM DE DIEU, QUE JE PUISSE COMPRENDRE CE QUE TU AS DANS LE CRÂNE !!!!!!". Réponse dans l'après-midi : "Je me rends compte que je n'ai pas vos coordonnées. Pouvez-vous me donner votre numéro de téléphone, afin que je confirme notre rendez-vous ?" Question : comment confirme-t-on un rendez-vous qu'on n'a pas pris ???
Lundi matin : campement devant mon téléphone. A 10h30 passées, début de panique : nom de Dieu et s'il m'oubliait encore ? Appel à un ami : "T'aurais pas le numéro de X ? Parce qu'il doit m'appeler pour qu'on se voie aujourd'hui, mais, s'il faut que j'aille à Nanterre, il serait temps que je le sache, non ?" Essai au numéro donné, qui est le même que sur l'annuaire de Paris 10. Pas de réponse. Mail flippé à Supertutrice, sur le thème : "Il n'est toujours pas content et il m'a ou-bli-ééééééée !!!!! Vous auriez son numéro de portable ?".
Entre temps, coup de fil du Timonier ; rendez-vous pris pour le soir même, ce qui m'a valu une Réponse Piteuse à Supertutrice, qui, sentant mon angoisse, non seulement m'a donné ledit numéro, mais m'a en plus passé celui de son bureau, en cas de problème.
Et, finalement, après trois heures de discussion, on a juste un peu changé mon titre et accentué deux/trois articulations logiques.
Je suis rentrée crevée, mais j'ai au moins pu envoyer ce matin ma Prose aux Hautes Autorités dont j'ai besoin des avis circonstanciés.
Maintenant, je pense dormir trois jours de suite (pour autant que mes éternuements de rhume en phase 1 me laissent fermer l'oeil plus de cinq minutes d'affilée). Le pied (soupir d'aise)...
Il était une fois...
Lundi matin, il y a quinze jours : envoi de la première version de mon dossier de thèse. Attente. Le mardi soir, réponse du Chef : un mail par idée, donc quatre mails, quatre idées. "Yahahaaaaaaa !!!! Banzaï !!!! Tout à refaire !!!!!"
Mercredi à dimanche : Plongée dans l'Enfer de la Critique Française. No life. Overdose de métalepse, analepse et autre paralipse. Beuark. Mais bon, le Grand Timonier est grand et, de fait, sa Piste était bonne.
Lundi d'après : brainstorming. "Gnnn...! Je VEUX un projet de thèse nickel ! Je le veux, je le veux !!!" 19h30 : il est beau, le bébé...! :p "Bon, allez, je vais à la danse et je lui enverrai le tout demain, après avoir bien relu à tête reposée."
Retour de la danse, 22h bien passées : "Tiens, si je regardais mes mails ? On ne sait jamais !" Deux mails, deux idées. "Rhaaaaaa !!!!! Je ne lui ai toujours pas envoyé la deuxième version qu'il me la fout déjà par teeeeeeerre !!!!!" Gros gros pétage de plomb, qui s'est terminé par une douche et au lit.
Mardi matin, Plan de Bataille : remaquillage de la deuxième version, envoi au Chef, appel en détresse mailisé à Supertutrice : "Ouin ouin ouin ouin ouin !!!!" et aussi "Auxilium !!!!" (je vous rappelle que vous êtes sur le blog d'une latiniste : on ne crie pas bêtement "help !" par Jupiter !). Prise de Conscience : "Mais... mais... comme, la dernière semaine du délai, ce sont les vacances, ça veut dire qu'il n'en reste plus qu'une, en fait !!!!! Aaaaaahhh !!!!!!!!!"
Mardi soir, Dilemme : je vais ou non à une super soirée à Montmartre, au risque de rater la fenêtre mailesque où je pourrais répondre du tac au tac aux remarques de son mail ("un mail, une idée", souvenez-vous !) ? "Bon, j'attends de voir et je me barre quand il m'a répondu." 20h : rien. 20h30 : encore rien. 21h : toujours rien. 21h30 : le vide total sur ma boîte mail. 22h : ce vide devient intersidéral. Envoi d'un texto à mes potes : "Euh... désolée, mais je ne vais pas pouvoir venir... il faut que je campe devant ma boîte mail en attente d'une Divine Réponse..." 23h30 : "Nomdijiou !!!! J'ai renoncé à ma soirée pour rien du tout !!!"
Mercredi, vérification toutes les trente minutes pour voir si un mail est arrivé (vous laisse deviner si ça a été le cas...). Réponse de Supertutrice qui propose de se voir vendredi matin.
Jeudi, Dilemme : "Je lui envoie, ou non, un mail pour lui dire que je la vois demain ?" Après moultes hésitations : "Non. J'ai Chéri qui arrive vendredi soir et Chefchef serait bien capable de me donner un rendez-vous pile à ce moment-là. No life, mais quand même."
Vendredi matin, rendez-vous avec Supertutrice. Et Supertutrice est vraiment super, surtout que l'Etudiante, épuisée nerveusement et physiquement, est totalement à côté de sa plaque :"Oh, je... je.. je suis désolée... je... je... le projet que vous avez entre les mains, c'est... c'est la première version, pas la seconde..." Blanc : "Bon, bah, c'est pas grave, vous avez imprimé la deuxième ? Alors passez-la-moi, je vais la lire devant vous et vous faire mes remarques en direct." Verdict : "Bah il est très bien, votre projet ! Et vous tenez un vrai sujet, là, c'est vraiment une bonne chose !" Notre étudiante sort de là plus ou moins extatique et croise une copine qui lui dit : "Dis donc, t'es rayonnante !". Avoir le sourire malgré les cernes, c'est le secret de la réussite...
Vendredi après-midi : modification frénétique du Projet (qui mérite désormais une majuscule), passage sur le web pour l'envoyer à ChefChef (qui n'a toujours pas répondu), mail du copain qui travaille aussi avec lui : "Dis donc, j'ai vu M. X et il s'inquiète de ne pas avoir de nouvelles de toi...?" Mini explosion nucléaire sous un crâne : "Il se fout de ma gueule, ou quoi ???!!! Ça fait QUATRE jours que j'attends qu'il m'écrive !!!!".
Envoi de la Version approuvée par Supertutrice. Presque manquage de Chéri à Porte Maillot. Retour énamouré, vérification rapide des mails : deux mails, deux idées. Etudiante totalement hystérique : "AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!!!" Chéri tentant de la calmer : "Mais ne t'inquiète pas, ça va aller, vous allez trouver une solution !"
Samedi matin, mail au Timonier Suprême (fuck les convenances, c'est urgent, maintenant !), que je vous résume : "On se voit où tu veux, quand tu veux, comme tu veux, lundi prochain. Je suis même prête à faire des petits gâteaux si ça peut faire passer la pilule, mais FILE-MOI UN RENDEZ-VOUS NOM DE DIEU, QUE JE PUISSE COMPRENDRE CE QUE TU AS DANS LE CRÂNE !!!!!!". Réponse dans l'après-midi : "Je me rends compte que je n'ai pas vos coordonnées. Pouvez-vous me donner votre numéro de téléphone, afin que je confirme notre rendez-vous ?" Question : comment confirme-t-on un rendez-vous qu'on n'a pas pris ???
Lundi matin : campement devant mon téléphone. A 10h30 passées, début de panique : nom de Dieu et s'il m'oubliait encore ? Appel à un ami : "T'aurais pas le numéro de X ? Parce qu'il doit m'appeler pour qu'on se voie aujourd'hui, mais, s'il faut que j'aille à Nanterre, il serait temps que je le sache, non ?" Essai au numéro donné, qui est le même que sur l'annuaire de Paris 10. Pas de réponse. Mail flippé à Supertutrice, sur le thème : "Il n'est toujours pas content et il m'a ou-bli-ééééééée !!!!! Vous auriez son numéro de portable ?".
Entre temps, coup de fil du Timonier ; rendez-vous pris pour le soir même, ce qui m'a valu une Réponse Piteuse à Supertutrice, qui, sentant mon angoisse, non seulement m'a donné ledit numéro, mais m'a en plus passé celui de son bureau, en cas de problème.
Et, finalement, après trois heures de discussion, on a juste un peu changé mon titre et accentué deux/trois articulations logiques.
Je suis rentrée crevée, mais j'ai au moins pu envoyer ce matin ma Prose aux Hautes Autorités dont j'ai besoin des avis circonstanciés.
Maintenant, je pense dormir trois jours de suite (pour autant que mes éternuements de rhume en phase 1 me laissent fermer l'oeil plus de cinq minutes d'affilée). Le pied (soupir d'aise)...
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