dimanche 20 décembre 2009

"Cadeau" de Noël avant et après l'heure : La mort de Germanicus

Bonjour tout le monde !


Vous vous en doutez, ce sont les vacances et, comme vous, je vais avoir beaucoup de choses à faire jusqu'à début janvier. Je me suis donc un peu creusé la tête pour que ce blog ne soit pas totalement désert pendant quinze jours et j'en suis arrivée à la conclusion qu'il valait mieux fonctionner avec des notes pré-programmées, postées à l'avance.


Mais, pour éviter que ce ne soit trop décousu, j'ai eu l'idée de les faire sur un sujet continu, ce qui aura l'avantage de vous faire également toucher du doigt en quoi peut consister mon travail. Et comme, en ces périodes de fêtes, on n'a pas tellement envie de se prendre la tête avec des sujets techniques (et histoire d'attirer le chaland), j'ai choisi :


La mort de Germanicus.


Je vais bien sûr réutiliser ici une partie de ce que j'ai fait dans mon M1, mais aussi vous donner un aperçu ce que je suis en train de faire dans mon M2, puisque Suétone traite lui aussi de cette mort, dans la Vie de Caligula (Caligula est le fils de Germanicus et le troisième empereur romain, de 27 à 31 après Jésus Christ).


Tout d'abord, un petit point Who's who pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire des premiers temps de l'empire romain sur le bout des doigts (et ils sont nombreux).


Nous sommes en 19 après Jésus Christ, cela fait quatre ans que Tibère, le deuxième empereur, a succédé au premier, Auguste ; il a 59 ans. Germanicus est son neveu ; en 14, à la mort d'Auguste, il était à la tête des légions de Germanie, qui se sont alors révoltées et lui ont proposé l'empire, qu'il a refusé. Depuis, Tibère se méfie de lui, car sa popularité atteint toujours des sommets. Il lui a donc retiré ses légions et l'a envoyé en mission au Proche Orient, tout en lui adjoignant un légat, Pison, qui avait l'ordre plus ou moins tacite de lui pourrir la vie. Germanicus fait le tour du bassin méditerrannéen oriental, tombe malade et meurt à Antioche. On soupçonne alors Pison de l'avoir fait empoisonner, sur ordre de Tibère. Mis en accusation, Pison se suicidera lors de son procès, sans qu'on ait la preuve absolue de la responsabilité de Tibère.


Voilà donc, pour le rapide résumé des faits, afin que vous puissiez mieux apprécier les différentes versions dont nous allons discuter. Je précise qu'à chaque fois, si vous avez des questions ou que vous voulez des précisions, signalez-les en commentaire et j'y répondrai. Je vais examiner les textes dans l'ordre inverse de la chronologie, i.e. que je vais commencer par Suétone (Tib. 52.4 – 54.4 et Cal. 1.2 – 2), puis que je passerai à Tacite (Ann. II 60.1 – 73.4). Je ferai aussi une comparaison avec la mort d'un autre général rapportée par Tacite, Agricola.


Edit : Je viens de me rendre compte que je n'ai pas dit quand seront publiées ces notes, puisqu'elles sont préprogrammées. Rendez-vous, donc, les 24, 27, 31 décembre et enfin le 3 janvier, à 10h30 (heure totalement arbitraire), pour la suite des événements. Ensuite ce blog reprendra son cours normal (si tant est qu'il en ait un) : j'ai reçu mon dossier à remplir pour être allocataire moniteur normalien (monitrice normalienne ?) l'an prochain, la Quête d'une Fac risque d'être édifiante...!

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