J'avais promis un post sur le concours d'entrée à Ulm, je le fais, mais je précise tout de suite qu'il y a eu certains changements (ou, tout du moins, qu'il en a été annoncé) dans son organisation depuis que j'ai intégré (en 2006), donc il est possible que ce message ne soit pas tout à fait à jour.
Le concours d'entrée se divise en deux parties : tout d'abord des écrits, puis des oraux. Ne sont admis à passer les oraux que les 180 premiers environ à l'issue des écrits ; on dit donc qu'ils sont "admissibles". Il existe aussi une sous-catégorie, celle, précisément, des sous-admissibles, qui n'ont pas été pris pour les épreuves orales, mais dont les résultats étaient quand même suffisamment bons pour mériter d'être officiellement reconnu (c'est important, parce que ça permet ensuite d'être relativement tranquille pour les équivalences à la fac, surtout si vous avez khûbbé). Au final, ce sont les 75 premiers à l'issue des oraux (sachant qu'on ajoute les points des oraux à ceux des écrits) qui sont admis.
Malheureusement, comme dans tous les concours, la barre de sous-admissibilité (comme la barre d'admissibilité) dépend du niveau général de tous les candidats : s'il est mauvais, elle est basse ; s'il est bon, elle est haute. En gros, elle tourne autour de 7 ou 8, ce qui correspond plus ou moins à la moyenne des écrits. On raconte aussi qu'à peu près un tiers des copies ont entre 0 et 2, mais ça tient sans doute plus de la légende urbaine (à l'exception des copies des personnes qui écrivent vraiment comme des cochons et font des fautes d'orthographe tous les deux mots : quand on a deux cents copies à corriger, on n'a pas de temps à perdre, donc c'est "poubelle" de suite). Ceux qui aiment les statistiques chiffrées peuvent aller jeter un coup d'oeil aux rapports des jurys successifs, même, si, de mon point de vue, ça ne sert pas à grand chose.
Les écrits se composent de six épreuves : dissertation d'histoire (6h), de philo (6h), de français, (6h aussi), version de langue ancienne avec dictionnaire (4h), de langue vivante sans dictionnaire (3h), épreuve d'option (durée variable : dans mon cas, comme j'étais en lettres classiques, c'était version latine et court thème, en 5h, mais en histoire-géo, c'est une dissert' de géo en 6h ; pour les lettres modernes, commentaire de texte en 4h, si je me souviens bien).
On retrouve plus ou moins les mêmes disciplines pour les oraux : un sujet d'histoire à traiter, un sujet de philo, commentaire d'un texte de français, commentaire et un peu de traduction d'un texte en langue étrangère, traduction (sans dico cette fois) et commentaire d'un texte de langue ancienne, épreuve d'option (en lettres classiques, il y en a deux, dont on ne garde que la moyenne des notes pour ne pas être avantagé face aux autres candidats : traduction et commentaire d'un texte dans l'autre langue ancienne que vous n'avez pas choisie pour l'épreuve simple et la Terrible Epreuve d'histoire ancienne... où tout le monde se fait plus ou moins dégommer parce que presque personne n'a vraiment eu de cours à ce sujet ; en tout cas, ce n'était pas mon cas, du moins la première année).
Mon conseil de vieille routarde ayant la (très) fâcheuse habitude de se planter pendant ses oraux, c'est de, vraiment, bétonner vos écrits : vous ne savez jamais ce qui se passera ensuite (tout comme vous ne savez jamais si vous avez réussi ou raté vos écrits et, d'une manière générale, vos épreuves, oraux compris, donc pas la peine de vous torturer, une fois que c'est fait, c'est fait ; pensez à l'épreuve suivante, ce sera plus constructif ; et vous pouvez me croire, je vous le dis d'expérience : j'ai intégré avec des notes catastrophiques à mes oraux de philo et d'histoire) et ce sera déjà ça de gagné.
Par ailleurs, si jamais vous avez la chance d'être admissible et que vous vous trouvez à devoir choisir entre un sujet original, mais assez flippant à cause de ça, et un sujet archi-rebattu, donc plutôt rassurant, prenez le premier, sauf si vous êtes absolument sûr de faire une prestation géniale sur le second : on sera en effet plus indulgent et plus appréciatif de votre courage et de votre originalité, tandis que sur quelque chose de très connu, on vous attendra au tournant à la kalachnikov (je ne plaisante pas, ça m'est arrivé).
Ce sont finalement les seuls conseils que je puisse vous donner (à part, bien sûr, croyez en vous, nom de nom, même si vous n'appartenez pas aux Fameux Prépas Parisiennes ! Mais, ça, j'en ai déjà parlé ailleurs). Si vous avez d'autres questions (ou des remarques et des infos sur d'éventuels changements), laissez-les en commentaires et j'y répondrai.
Je songe aussi à faire un petit best-of de mes propres oraux, histoire de montrer, en se marrant un peu sur mon dos, que rien n'est jamais totalement désespéré ! :p
Le concours d'entrée se divise en deux parties : tout d'abord des écrits, puis des oraux. Ne sont admis à passer les oraux que les 180 premiers environ à l'issue des écrits ; on dit donc qu'ils sont "admissibles". Il existe aussi une sous-catégorie, celle, précisément, des sous-admissibles, qui n'ont pas été pris pour les épreuves orales, mais dont les résultats étaient quand même suffisamment bons pour mériter d'être officiellement reconnu (c'est important, parce que ça permet ensuite d'être relativement tranquille pour les équivalences à la fac, surtout si vous avez khûbbé). Au final, ce sont les 75 premiers à l'issue des oraux (sachant qu'on ajoute les points des oraux à ceux des écrits) qui sont admis.
Malheureusement, comme dans tous les concours, la barre de sous-admissibilité (comme la barre d'admissibilité) dépend du niveau général de tous les candidats : s'il est mauvais, elle est basse ; s'il est bon, elle est haute. En gros, elle tourne autour de 7 ou 8, ce qui correspond plus ou moins à la moyenne des écrits. On raconte aussi qu'à peu près un tiers des copies ont entre 0 et 2, mais ça tient sans doute plus de la légende urbaine (à l'exception des copies des personnes qui écrivent vraiment comme des cochons et font des fautes d'orthographe tous les deux mots : quand on a deux cents copies à corriger, on n'a pas de temps à perdre, donc c'est "poubelle" de suite). Ceux qui aiment les statistiques chiffrées peuvent aller jeter un coup d'oeil aux rapports des jurys successifs, même, si, de mon point de vue, ça ne sert pas à grand chose.
Les écrits se composent de six épreuves : dissertation d'histoire (6h), de philo (6h), de français, (6h aussi), version de langue ancienne avec dictionnaire (4h), de langue vivante sans dictionnaire (3h), épreuve d'option (durée variable : dans mon cas, comme j'étais en lettres classiques, c'était version latine et court thème, en 5h, mais en histoire-géo, c'est une dissert' de géo en 6h ; pour les lettres modernes, commentaire de texte en 4h, si je me souviens bien).
On retrouve plus ou moins les mêmes disciplines pour les oraux : un sujet d'histoire à traiter, un sujet de philo, commentaire d'un texte de français, commentaire et un peu de traduction d'un texte en langue étrangère, traduction (sans dico cette fois) et commentaire d'un texte de langue ancienne, épreuve d'option (en lettres classiques, il y en a deux, dont on ne garde que la moyenne des notes pour ne pas être avantagé face aux autres candidats : traduction et commentaire d'un texte dans l'autre langue ancienne que vous n'avez pas choisie pour l'épreuve simple et la Terrible Epreuve d'histoire ancienne... où tout le monde se fait plus ou moins dégommer parce que presque personne n'a vraiment eu de cours à ce sujet ; en tout cas, ce n'était pas mon cas, du moins la première année).
Mon conseil de vieille routarde ayant la (très) fâcheuse habitude de se planter pendant ses oraux, c'est de, vraiment, bétonner vos écrits : vous ne savez jamais ce qui se passera ensuite (tout comme vous ne savez jamais si vous avez réussi ou raté vos écrits et, d'une manière générale, vos épreuves, oraux compris, donc pas la peine de vous torturer, une fois que c'est fait, c'est fait ; pensez à l'épreuve suivante, ce sera plus constructif ; et vous pouvez me croire, je vous le dis d'expérience : j'ai intégré avec des notes catastrophiques à mes oraux de philo et d'histoire) et ce sera déjà ça de gagné.
Par ailleurs, si jamais vous avez la chance d'être admissible et que vous vous trouvez à devoir choisir entre un sujet original, mais assez flippant à cause de ça, et un sujet archi-rebattu, donc plutôt rassurant, prenez le premier, sauf si vous êtes absolument sûr de faire une prestation géniale sur le second : on sera en effet plus indulgent et plus appréciatif de votre courage et de votre originalité, tandis que sur quelque chose de très connu, on vous attendra au tournant à la kalachnikov (je ne plaisante pas, ça m'est arrivé).
Ce sont finalement les seuls conseils que je puisse vous donner (à part, bien sûr, croyez en vous, nom de nom, même si vous n'appartenez pas aux Fameux Prépas Parisiennes ! Mais, ça, j'en ai déjà parlé ailleurs). Si vous avez d'autres questions (ou des remarques et des infos sur d'éventuels changements), laissez-les en commentaires et j'y répondrai.
Je songe aussi à faire un petit best-of de mes propres oraux, histoire de montrer, en se marrant un peu sur mon dos, que rien n'est jamais totalement désespéré ! :p
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