Aujourd'hui, relâche thésarde. D'abord parce que, après plus d'un mois de tension (que j'ai fini par somatiser avec des crispations assez pénibles dans les trapèzes, aussi dues à une nouvelle chaise un peu trop basse par rapport à mon bureau ; comme j'ai acheté un coussin précisément hier, je ne saurai jamais laquelle des deux était la cause principale), j'ai eu un petit coup de mou et je me suis dit que je pouvais bien m'accorder un jour.
Ensuite parce que j'ai aussi passé un temps non négligeable à remplir mon dossier pour ma nouvelle fac et partir à la chasse aux pièces justificatives. Au début, je me disais : "Pom popom, ils ont déjà tout plein de pièces avec mon dossier de candidature, ça va me faire gagner du temps !" Evidemment, erreur. Et, parmi les multiples papiers à fournir... mon attestation de JAPD.
Depuis onze ans, j'ai passé mon bac, deux concours (dont l'un deux fois - quand on aime, on ne compte pas), été inscrite cinq ans en fac, eu deux diplômes. A chaque fois, on m'a demandé mon attestation de JAPD, parce que, pour obliger les jeunes à y aller, on en a fait un document indispensable pour constituer n'importer quel dossier de l'administration nationale.
Je garde un souvenir impérissable de ma JAPD : prendre un bus spécial jusqu'à la caserne et me rendre compte qu'en fait, mes cars de campagnes, c'est du grand luxe ; retomber sur des gens de mon patelin que j'ai côtoyés jusqu'au collège et que je ne rêvais pas particulièrement de retrouver ; découvrir une bonne dizaine de drogues dont je n'avais jamais entendu parler et me faire expliquer par un sergent-chef les effets d'un popper ; emmerder son supérieur, planquée dans la masse, en lui posant des questions sur 1870, 1940, 1993, 1994, après un "documentaire" sur la-gloire-de-l'armée-française-victorieuse-à-chaque-fois-comme-Zorro.
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