Lundi, deuxième semaine de l'année. Après un week-end rédaction, c'est reparti pour la prise en compte du reste.
Après la préparation de mes cours de latin, celle de mon cours de version-commentaire spécial CPGE. Eh oui ! cette année, je vais aussi avoir des khâgneux en face de moi ! Ma nouvelle fac a en effet mis en place avec un lycée juste à côté une CPGE partenariale : l'hypokhâgne se fait entièrement au lycée et, la deuxième année, les khâgneux viennent passer deux jours par semaine à la fac, pour suivre certains cours qui les prépareront au concours des ENS.
L'idée est d'instaurer des échanges entre classes prépas et universités, mais aussi et surtout de permettre d'avoir accès à ce type de formation à des jeunes qui en ont les capacités, mais qui, pour différentes raisons, n'y pensent pas. Une bonne idée, donc, et juste, parce qu'il faut que ces jeunes se disent que, oui, ils peuvent le faire, parce qu'ils sont aussi bons que les autres. Le seul bémol, c'est que cela ne fait pas avancer la question de la formation post-bac en général, en continuant de considérer que la classe préparatoire est nécessairement le nec plus ultra des cursus. Mais je suis sans doute mal placée pour parler de ça et je ne voudrais pas qu'on m'accuse de cracher dans la soupe ou de faire de l'élitisme.
Le cours que je vais assurer sera celui préparant à l'épreuve commune de latin, qui est assez différente de celle qui existait quand j'ai moi-même passé le concours. Sur le modèle des concours scientifiques a en effet été créée une Banque d'Epreuves Littéraires regroupant les trois ENS avec des filières littéraires (Ulm, Lyon, Cachan) ; y ont été associés l'Ecole des Chartes, l'ENSAE, l'ENSAI et l'ISMaPP ; en fonction des résultats, on peut aussi passer les oraux d'admission pour un certain nombre d'IEP.
Avec la création de la BEL, l'épreuve commune de latin a été réformée : la version latine en quatre heures existe toujours, mais est aussi proposée en alternative une version-commentaire d'un texte latin, sur un thème de culture antique fixé pour deux ans (cette année, c'est "Expériences et représentations de l'espace" et ce n'est pas moi qui m'en charge). Le texte (assez long) est intégralement traduit dans le sujet, sauf une dizaine de lignes (pas plus), pour lesquelles c'est au candidat de le faire, avant de commenter le tout en s'appuyant sur les cours de culture antique qu'il a suivis. Pour cela, il a cinq heures.
Le tout est maintenant de m'efforcer d'arriver aux chevilles des deux profs de latin que j'ai eus pendant mes trois années de prépa.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire