Aujourd'hui, dernière surveillance dans mon ancienne fac. Quatre heures. Acheter un complément de trajet. Prendre le RER. Arpenter le campus. Rencontrer mes anciennes collègues elles aussi de surveillance. Les entendre parler de l'année qui va bientôt commencer. Raconter mes propres histoires. Répartir des étudiants dans un amphi, distribuer copies et sujets. Se rendre compte qu'il manque une page à l'un d'eux. Discuter à voix basse de tout et de rien sans quitter des yeux les étudiants qui bûchent. En renseigner un. Donner l'heure à un autre.
Et puis commencer à fatiguer, parce que c'est crevant, quatre heures debout non stop à faire le planton. Récupérer les premières copies. Râler parce que ceux qui ont rendu copie blanche n'ont pas indiqué s'ils passaient l'épreuve de présentiel ou de cours à distance. Attendre. Voir les rangs devenir clairsemés. Se dire avec un copain que, c'est sûr, il y en aura toujours un pour rester jusqu'au bout. Expliquer aux gens qui ne comprennent pas qu'ils doivent émarger une deuxième fois, comme ça, si leur copie disparaît, on est sûr qu'ils ne l'ont pas emportée chez eux par erreur et que c'est nous qui l'avons égarée. Me dire, en regardant mes anciennes collègues "Waow ! elles connaissent par coeur le nom de presque tous ces étudiants ! Moi je connais seulement quelques visages et encore, pour ceux que j'ai eus au premier semestre ! Quant à leur nom, si je n'avais pas vu leur carte d'étudiant, j'aurais bien galéré." Me dire que le premier semestre me paraît une éternité, en y repensant.
Glisser les copies dans les enveloppes appropriées. Garder quelques sujets non utilisés pour m'en servir comme brouillons plutôt que de les jeter. Quitter l'amphi avec tout le monde. Saluer ceux qui retournent au département mettre leur lot dans les casiers de ceux qui doivent corriger. Racheter un complément de trajet. Attendre un bon quart d'heure que le RER arrive. Se dire que cette heure a quand même l'avantage de ne pas être trop bondée. Parler thèse et emploi du temps avec un collègue et le pote ATER qui reste dans cette fac. Les saluer au moment de descendre. Prendre le métro. Rentrer chez soi.
Demain je signe mon contrat dans ma nouvelle fac.
Une page se tourne, quoi.
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