lundi 30 septembre 2013

Tout arrive !

Figurez-vous que nous sommes aujourd'hui le dernier jour de septembre et que, comme beaucoup de nouveau doctorants contractuels ou de vacataire (c'est encore pire, questions finances, d'être vacataire, car l'expression "être payé au lance-pierre" prend alors vraiment tout son sens), les sous-sous ne sont pas encore tombés dans mon escarcelle.

J'avais déjà été confrontée à ça au début de ma première année de thèse. Comme je m'étais retrouvée, dans un premier temps, sur liste d'attente pour ma bourse, Fac n°1 avait su seulement début septembre que je les rejoignais bien, d'où une signature de contrat fort tardive, d'où un service financier qui avait pris en charge tout aussi tardivement mon dossier. Pour résumer les choses, si je n'ai pas touché le jackpot seulement à Noël (comprendre quatre mois de salaire pour la fin de l'année), mais fin novembre (ce qui représentait quand même trois mois d'un coup), c'est parce que j'étais allée voir les secrétaires, pour les entreprendre sur le thème "Vous avez un loyer et des factures à payer tous les mois ? Figurez-vous que MOI AUSSI !"

Cette année, j'avais donc mis des sous de côté en m'attendant à quelques "surprises" de ce côté-là.

Bien m'en a pris.

Dans Fac n°2, j'ai tout signé très vite : contrat, formulaires divers et variés, PV d'installation... La semaine dernière, je suis allée récupérer l'original dudit PV chez la chargée des RH de mon département et je me suis étonnée que mon arrêté de détachement n'ait pas été là aussi. "C'est qu'on n'a pas dû le recevoir, m'a-t-elle répondu. C'est très gênant, d'ailleurs, parce qu'on ne peut pas vous payer sans ça."

Gloups.

Du coup, j'ai envoyé un mail à la responsable générale des RH, pour m'informer (et, accessoirement, demander quand je serais payée s'ils n'avaient toujours rien). Effectivement, malgré ses relances, le rectorat n'avait toujours pas envoyé le Saint des Saints. Elle a donc déclenché le plan Orsec : avance de 80% le 15 octobre, reste de mon salaire de septembre + celui d'octobre à la fin du mois. Le tout en espérant avoir reçu quelque chose d'ici là. "Sinon, on utilisera le mail qu'ils nous ont envoyé pour nous annoncer le détachement ; ça devrait marcher avec le service financier."

La stratégie commune adoptée étant de relancer toutes les deux ma gestionnaire, je me suis fendue d'un mail ce matin. Et là, j'ai pensé à mon plus jeune frère, qui travaillait chez Microsoft l'année dernière : "Moi, quand un type me gonfle à ne pas faire son boulot, je lui renvoie un mail, avec son supérieur en co-destinataire."

Evidemment, trouver le supérieur de ma gestionnaire au DPE était impossible, étant donné que le rectorat ne fournit bien évidemment aucun organigramme sur son site. Par contre, le mail du secrétariat du directeur adjoint chargé des services, lui, apparaît sur la page de la direction.

Ce fut radical. Moins de deux heures après (quand on sait tous les mails que j'ai pu envoyer cet été et tous les coups de fils jamais répondus que j'ai pu passer !), je recevais par mail le fameux arrêté, scanné manifestement à la va-vite, mais scanné quand même.

La conclusion du jour est donc de mon frère, lorsque je lui ai raconté mon histoire : "Bah ouais, think corporate !"

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